J'ai enfin pensé à faire la fic, il était peut-être temps
.
Bref, moi aussi c'est assez long...
Chapitre 3: Miyû, la femme panthère.
Une jeune femme aux cheveux d'argents chemina aux avants d’une cour, où se dressait une grille, qui menait à un gigantesque château.
Elle ne savait ni comment, ni pourquoi elle s’était trouvée ici, sûrement l’intuition de quelque chose de mauvais.
Elle se nommait Miyû, ce nom était tatoué près de son œil gauche, d’un noir intense, tel de l’encre de Chine.
Miyû scrutait avec attention la grille fermée, et admirait les fenêtres du château d’où s’échappait une chaleureuse lueur. Elle fit un bond gracieux et agile pour atteindre le haut de la grille. Cet effort s’avéra simple, sûrement en raison de ses origines félines. Lorsqu’elle se trouva sur la grille, son équilibre vint naturellement. On aurait pu la comparer à un oiseau délicat, venant se percher sur la branche d’un conifère.
C’est alors que, du haut de l’immense barrière, elle perçut un cri strident, qui semblait lointain. Et en moins de temps qu’il n’en fallut, elle se retrouva à terre, déséquilibrée par une force invisible. Elle ne trouvait pas les mots pour exprimer ce qui venait de se produire, mais elle en ressentit un déshonneur via sa capacité de femme panthère.
Avec une vitesse inhumaine, elle se redressa sur ses deux jambes, à l’affût du moindre son, du moindre tressaillement de l’air qui l’entourait.
Elle surprenait une présence, celle d’un être étrange et puissant, une créature qui n’existerait que dans un rêve ou un monde parallèle.
La bête apparut devant ses yeux ébahis. C’était un petit dragon, qui était légèrement plus grand qu’elle, étant donné qu’elle mesurait les trois quarts d’un adulte de taille ordinaire. Ce dragon se déplaçait dans les airs avec furtivité grâce à sa mince morphologie. Sa queue entourait une lance aiguisée, qui n’inspira guère confiance à la femme panthère.
Miyû resta interdite devant le spectacle de la créature voletant en cercle autour d’elle. Le dragon se figea, son regard fixé sur Miyû, puis il fonça vers elle avec une rapidité extraordinaire, sa lance au devant. Miyû se jeta sur le côté, évitant ainsi l’arme de la créature.
Le dragon disparut de nouveau.
Un frisson lui parcourut le corps. Cette bête enragée avait l’avantage. Elle pouvait alors, à tout moment, décider que la partie se terminerait, en finir avec la vie de sa rivale.
Miyû, prise de panique, joignit ses deux mains et un tourbillon de flammes l’entoura l’espace d’un instant.
Le dragon dut s’éloigner, du moins elle le pensait.
Une fumée trouble s’abattit sur la cour. La créature, curieuse, se rendit visible, et s’approcha des flammèches qui disparaissaient lentement.
Il ne restait plus rien, mis à part un trou de taille moyenne, creusé dans la terre.
Miyû se dévoila dans le dos du dragon. Son regard était désormais remplit de haine et de mépris, le combat commençait réellement.
La chimère devint invisible. Miyû soupira.
« Tu ne trouves donc rien d’autre à faire ? », dit-elle d’un ton narquois au dragon.
Un sifflement dans l’air l’avertit que la lance du dragon se dirigeait vers elle. Elle sauta pour tenter de l’éviter, mais la lance l’écorcha au niveau de la hanche. Elle s’abaissa, puis déposa sa main sur le sang qui s’écoulait de sa plaie.
Avec un geste d’éternelle fureur, ses mains s’abattirent contre le sol.
Des éclats de feu jaillirent de la terre, s’abattant sur les coins de la cour. La chimère poussa un cri, Miyû devait l’avoir touchée. Une lueur rouge scintilla autour de la femme féline. Elle dégaina ses griffes d’acier, qui se trouvèrent enflammées également.
Miyû entreprit une course effrénée autour de la cour. Sa promptitude semblait s’être multipliée par dix. Son déplacement circulaire forma une colossale tornade de feu. Celle-ci se referma sur le dragon, mais autant sur les arbres… et le reste.
Le corps brûlé resta sur le sol appauvri en végétation.
Miyû se mit à genoux, grimaçant de sa blessure. Elle se fit un garrot à l’aide d’une étoffe de son débardeur, puis se releva avec un rictus de victoire.
« Malheureusement, personne n’est là pour m’applaudir… », pensa-t-elle, avec une moue peinée.
Puis elle s’éloigna, disparaissant au loin, à travers la longue voie.
Une jeune femme, à la fenêtre du château, jetait un regard perplexe sur la scène du jardin roussi.
« Mais…que s’est-il passé ici ?! »
Des objets mouvants la rejoignirent, admirant l’œuvre avec désarroi…